Wienerberger affecté par la crise en Europe
Wienerberger AG a présenté, le 21 août dernier, ses résultats pour le premier semestre 2012. L’activité du groupe de matériaux de construction a été marquée par une longue période de gel au premier trimestre et, surtout, par les fortes turbulences dans la zone euro. La crise de confiance autour de la monnaie européenne s’est intensifiée ces derniers mois, en raison de l’endettement élevé de certains pays et des discussions qui en résultent sur de nouveaux programmes d’austérité.
Le groupe a enregistré au cours du premier semestre 2012 un chiffre d’affaires en hausse de 5 % par rapport à la valeur comparable de 2011. La baisse des volumes de 9 % résultant de la demande plus faible de matériaux de construction en terre cuite en Europe a entraîné une plus faible utilisation des capacités et, par conséquent, des coûts unitaires plus élevés. Il s’en est suivi une baisse de l’EBITDA d’exploitation de 16 %, à 104,1 millions d’euros et du résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT d’exploitation) à 4,1 millions d’euros, sur les six premiers mois de 2012. Après déduction des impôts (taux d’imposition de 16,4 %), Wienerberger a réalisé un bénéfice de 24,1 millions d’euros, après 37,5 millions d’euros au premier semestre de l’année précédente. En Europe centrale occidentale, le chiffre d’affaires a baissé de 4 %, à 198,7 millions d’euros au premier semestre 2012. Ce recul est dû principalement à la baisse des ventes dans tous les pays, l’Italie ayant été la plus fortement touchée. En Allemagne, le plus grand marché de la région, Wienerberger a enregistré une légère diminution de la demande de matériaux de construction, en raison des retards dans la construction causés par l’hiver au début de l’année et d’effets de rattrapage plus faibles que prévu au deuxième trimestre. Malgré des prix moyens plus élevés résultant d’ajustement, de prix et de déplacements dans le mix de produits, le froid a également entraîné une augmentation des coûts de production dans ce segment.
Le chiffre d’affaires en Europe du Nord-Ouest a reculé de 7 % à 384,9 millions d’euros (année précédente : 416,0 millions d’euros) sur les six premiers mois de 2012. Une baisse des volumes dans tous les groupes de produits ainsi que des coûts de production plus élevés, en raison de la plus faible utilisation des capacités, ont eu un impact négatif sur l’EBITDA d’exploitation qui a baissé de 15 % par rapport à la valeur comparable de l’année précédente.
Les ventes ont fortement diminué aux Pays-Bas, comme prévu au début de l’année, mais l’activité de construction s’est également affaiblie en Belgique, France et Grande-Bretagne. Malgré un environnement économique devenu difficile dans la région, des augmentations de prix ont pu être réalisées aussi dans ce segment.
« Face à cette situation, explique Heimo Scheuch, président du directoire, la direction a élaboré ces dernières semaines un ensemble de mesures destinées à réduire les coûts dans le domaine des matériaux de construction en terre cuite en Europe. Nos objectifs sont de réduire durablement les coûts de 40 millions d’euros dans ces segments d’ici la fin 2013, par une adaptation des capacités et des structures d’entreprise, de réduire les investissements normaux, (…), des 140 millions d’euros initialement prévus à 110 millions d’euros d’ici la fin de l’année et de diminuer le fonds de roulement (…) en réduisant les stocks au niveau de l’année précédente d’ici la fin de l’année. » Wienerberger prévoit que ces mesures entraîneront des coûts non récurrents de 15 millions d’euros d’ici la fin 2013.