Didier Nimal , 52 ans, a reçu une formation à HEC School of Management, à l’Ecole de Management de Lyon et à l’Institut d’Administration des Entreprises. Il a été ensuite nommé au poste de managing director France dans les sociétés Colchear-B.A.S. et Entific, avant de créer sa propre entreprise. Il a reçu de nombreuses récompenses. Lauréat du concours du ministère de la Recherche en émergence en 2008, puis en création et développement en 2010, il a ensuite reçu le prix spécial du jury catégorie Santé le 13 Décembre 2010 dans le cadre du Grand prix de l’innovation de la ville de Paris, dont le jury était composé de personnalités du monde scientifique, médical et des affaires. Enfin, François Gérin, directeur général adjoint de Siemens France, lui a remis le Grand Prix Siemens de l’Innovation le 1er septembre 2011 dans la catégorie “jeune pousse“après la création ex nihilo de son entreprise

La SASU Osseomatrix, fondée et dirigée par Didier Nimal en mars 2009, conçoit et produit des os à partir de poudre de céramique. Après des essais concluants d’implants sur l’animal, des essais humains vont prochainement être réalisés.

Réhabilitation des pertes osseuses en chirurgie

Ces implants biocéramiques sur-mesure, « sont réalisés à partir du scanner d’un patient, explique Didier Nimal. On tire d’abord des informations numériques à partir du scanner de ce patient, puis celles-ci sont mises en forme et utilisées pour réaliser, à l’aide d’un procédé laser innovant, des implants biocéramiques. Ce procédé permet de réaliser les implants couche par couche, en venant souder les grains de céramique qui participent à la construction de l’implant. Au terme du cycle, on obtient un implant au milieu d’une poudre non agglomérée: il suffit de récupérer cet implant qui est ensuite inspecté, con ditionné et stérilisé. Il peut alors être mis en place en bloc opératoire. Cet implant s’adapte parfaitement à la perte osseuse constatée. Il est également capable de générer une colonisation de cellules : il permet ainsi de réhabiliter de grandes pertes osseuses en chirurgie cranio-maxillofaciale et orthopédique, sans avoir recours à des greffes osseuses mutilantes. Grâce à ses caractéristiques très proches de celles d’un os véritable, cet implant biocéramique surmesure compense aussi, pour les articulations, les pertes osseuses occasionnées par les prothèses ». Notons que ce procédé est protégé par plusieurs brevets.

En recherche d’investissements pour passer à l’étape suivante

« Lors de nos expérimentations, poursuit Didier Nimal, nous sommes suivis par l’incubateur Premium EM-Lyon en ce qui concerne la partie management, et par le Génopole d’Évry en particulier pour les aspects médicaux, en rapport notamment avec la réglementation. Actuellement, nous avons validé le processus et travaillons à son optimisation. Déjà, les essais réalisés sur l’animal montrent que, sur le plan biologique, l’implant est parfaitement bien accepté et optimisé par l’os. Prochaine étape: les essais humains pour les différentes spécialités, » conclut-il.
L’entreprise compte cinq personnes et, pour étoffer l’activité de son entreprise, Didier Nimal, en recherche d’investissements pour passer à l’étape suivante, poursuit actuellement ses pourparlers avec différents interlocuteurs.