Forum sur la métallurgie des poudres au salon Ceramitec 2012
Durant la prochaine édition du salon Ceramitec 2012, qui se tiendra du 22 au 25 mai prochain à Munich (Allemagne), se déroulera une rencontre sur la métallurgie des poudres. Organisé par l’Association professionnelle “Métallurgie des Poudres” (FPM), ce forum, intitulé “La Métallurgie des Poudres aujourd’hui et demain” abordera l’état actuel de la métallurgie des poudres ainsi que des perspectives d’avenir de nouvelles technologies dans ce segment industriel. Ce forum aura lieu le 22 mai 2012 et sera animé par le professeur honoraire et ingénieur diplômé Paul Beiss, et organisé par Hans Kolaska (FPM).
Des intervenants compétents des milieux de la recherche et de l’industrie s’exprimeront dans le cadre de brefs exposés, d’une quinzaine de minutes chacun, sur les questions actuelles concernant la fabrication de la métallurgie des poudres. Une discussion est prévue après chaque exposé. Seront présentés : des procédés modernes comme la compression isostatique à chaud (CIC) de pièces issues de la métallurgie des poudres, les fours à atmosphère contrôlée, la dissolution de métaux durs au moyen de micro-ondes, le frittage rapide de pièces à grande surface, les revêtements en CPV et CVD sur métaux durs de même que la technologie MIM. La manifestation débutera à 13 h 30. Les exposés seront exprimés en allemand et traduits simultanément en anglais. L’entrée à cette manifestation est gratuite pour les visiteurs du salon.
De nombreux exposants, parmi lesquels se trouveront des acteurs clés de renom comme Atlas-Press, Dorst, Komage-Gellner, Krautzberger, Lauffer et Osterwalder, ont déjà annoncé leur participation.
Des enjeux économiques et industriels considérables
De nombreux domaines techniques sont de nos jours inimaginables sans les produits de la métallurgie des poudres. En raison de leur forte rentabilité et de leur flexibilité fonctionnelle, des pièces réalisées par la métallurgie des poudres se sont au cours des dernières décennies imposées dans l’industrie automobile, l’aérospatiale, la construction mécanique et les techniques médicales ainsi que dans l’industrie électrique. Près de quatre cinquièmes de l’ensemble des produits issus de la métallurgie des poudres sont utilisés dans la construction de véhicules. Une voiture européenne reçoit en moyenne environ 8,4 kg de pièces frittées. À titre de comparaison, on en utilise, toujours dans une voiture, environ 8 kg au Japon et grosso modo 19 kg aux USA.
Les autres types de pièces réalisées par la métallurgie des poudres sont : pièces frittées en fer et en acier, coussinets frittés autolubrifiants, filtres, matériaux de friction, pièces extrêmement compliquées moulées par injection de métaux (MIM) affichant des taux d’accroissement annuels à deux chiffres, métaux durs frittés pour outils de coupe et pièces d’usure avec en partie des couches supplémentaires en substance dure (p. ex. diamant) ainsi qu’aciers à coupe rapide, métaux lourds, superalliages, jusqu’aux aimants des terres rares sur la base de néodyme-fer-bore (Nd-Fe-B). Sans les groupes d’aimants à très haute densité d’énergie, de nombreuses applications innovantes, comme par exemple la fabrication de micromoteurs au diamètre infime de moins de 2 mm, ne seraient pas possibles. Sans métaux durs, il serait à peine possible voire impossible d’usiner de nombreuses nouvelles matières.
Au niveau de l’utilisation de produits de la métallurgie des poudres, c’est surtout, à côté des performances, la composante économique qui compte. Les expériences réalisées avec de nombreuses pièces montrent que, par rapport à la fabrication conventionnelle de pièces par enlèvement de copeaux, il est possible grâce au procédé de la métallurgie des poudres d’économiser jusqu’à 70 pour cent des coûts et même plus. Dans quelques cas particuliers, comme par exemple pour la fabrication de métal dur, il n’existe pas d’autre possibilité au plan technologique que d’avoir recours au procédé de la métallurgie des poudres.