Droit antidumping sur l’importation de carreaux en céramique de Chine
[ avril 2011 ]
La commission européenne vient de décider l’imposition d’un droit antidumping provisoire sur les importations de carreaux en céramique, originaires de Chine. Selon le règlement (UE) n° 258/2011, il est donc institué un droit antidumping provisoire (entré en vigueur le 18 mars) sur les importations de carreaux et dalles de pavement ou de revêtement, vernissés ou émaillés et non vernissés ni émaillés, en céramique, ainsi que les cubes, dés et articles similaires pour mosaïques, vernissés ou émaillés et non vernissés ni émaillés, en céramique, même sur support, relevant actuellement des codes NC 6907 10 00, 6907 90 20, 6907 90 80, 6908 10 00, 6908 90 11, 6908 90 20, 6908 90 31, 6908 90 51, 6908 90 91, 6908 90 93 et 6908 90 99, et originaires de Chine.
Ce taux du droit antidumping provisoire applicable au prix net franco frontière de l’Union, avant dédouanement, s’échelonne entre 26,2 % à 36,6 % pour les entreprises qui ont accepté de coopérer avec Bruxelles et se monte à 73 % pour les fabricants chinois de carreaux en céramique qui ont refusé de coopérer.
Rappelons que cette enquête anti-dumping a été amorcée en juin 2010 à la demande de fédération européenne des fabricants de carreaux céramique (CET), qui représente 75 000 emplois directs et 230 000 emplois indirects en Europe, générant un chiffre d’affaires annuel de neuf milliards d’euros. Un secteur fortement
touché par des pratiques des exportateurs chinois, qu’il n’hésite pas à taxer de “déloyales”. Les droits désormais imposés par Bruxelles ne sont toutefois pas destinés à exclure les produits chinois du marché communautaire ou créer une situation protectionniste excessive au bénéfice des producteurs européens de carreaux céramiques. « Les droits antidumping sont établis simplement pour réajuster les prix chinois à un niveau juste, permettant à la production de carreaux céramiques de maintenir son activité en Europe avec la création de conditions de saine et pérenne concurrence, » explique Alfonso Panzani, président de la CET.