Céramiques du Beaujolais accentue son exportation hors Europe
Céramiques du Beaujolais, créée à Villefranche-sur-Saône en région Rhône-Alpes en avril 2000 par Jean-Philippe Dubet, va accentuer ses exportations à l’international.
« J’ai orienté l’atelier vers une production diversifiée, composée à la fois de carreaux de toutes tailles et tous formats, de carrelage, de tomettes en terre cuite, ainsi que de faïences pour sols et murs à destination des cuisines et salles de bain », indique Jean-Philippe Dubet qui représente la cinquième génération d’une famille d’entrepreneurs dans le secteur de la tuilerie.
Son exigence sur la qualité de sa production a valu à la société d’être reconnue pour son savoir-faire authentique et sa créativité et, in fine, d’être labellisée “Entreprise du Patrimoine Vivant” (EPV) en octobre 2011. Ce label, accordé par le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, est en effet remis aux entreprises françaises reconnues pour leur savoir-faire artisanal ou industriel d’excellence.
« Je m’approvisionne exclusivement en argile dans les carrières de la région, poursuit Jean-Philippe Dubet. Quant à ma clientèle, elle est composée à la fois de particuliers, mais aussi de professionnels tels qu’entreprises du bâtiment et entreprises générales, françaises et européennes ».
Restaurations des sols de bâtiments historiques
Ce savoir-faire et cette créativité ont aussi intéressé les spécialistes des monuments historiques qui ont confié à Céramiques du Beaujolais des restaurations de carrelages et céramiques architecturales, de toutes époques et de tous styles. C’est ainsi que Jean-Philippe Dubet et son équipe ont restauré les sols (800 m2) de l’Abbaye d’Ambronay (800 m2) et ceux de Cluny (400 m2). « Nous avons également refait en terre cuite les sols de beaucoup d’églises dans différents coloris : beige rosé pour l’église de Saint-Pal-de Mons (43), rosé-rouge pour celle de Courzieux (01) et celle de Grandvaux (71)…
« Nous avons participé pour la ville de Reims à la restauration des briques émaillée des Halles de Bouligrin et réalisé pour le musée de Saint-Rémi des tomettes hexagonales de teinte beige, en réplique à celles existantes datant du xviiie siècle, explique-t-il. Pour la Belgique, nous avons fourni 500 m² de carreaux en terre cuite 16×16 fait-main dans les nuances rosé-beige pour le château de Boetfort datant du xvie siècle et devenu, aujourd’hui, un centre thermal, ainsi que pour un musée Porte de Ninove à Bruxelles… Régulièrement, notre clientèle européenne belge, suisse, allemande, commande des carreaux en faïence pour des cuisines ou salles de bain, trouvant chez nous les couleurs vives et gaies, introuvables dans les salles d’expositions contemporaines, présentant bien souvent des teintes grises et marron, » poursuit Jean-Philippe Dubet.
Export : orientation Dakar
Mais Jean-Philippe Dubet déborde de projets pour son entreprise qui compte six personnes, dont lui-même qui en assure également la direction commerciale. Pour cette PME, la production est évaluée à une moyenne mensuelle de 600 m2 de sol et 80 m2 de faïence avec décor, pour un chiffre d’affaires de 450 000 euros hors taxes.
« Or, comme nous sommes situés sur un marché de niches, nous devons multiplier les propositions pour nous ouvrir d’autres marchés. C’est une des raisons pour laquelle nous nous orientons vers l’export, qui représente actuellement 10 % du chiffre d’affaires. Nous allons par exemple démarrer un chantier à Dakar qui a été validé fin novembre 2012. Il s’agit d’un ancien hôtel du Club Méditerranée construit dans les années 75 par deux frères architectes dont l’un était céramiste ».
Cet hôtel est composé d’un immense bâtiment auquel est adossée une grande tour décorée d’une fresque de presque 100 m2, composée de plaques en céramique de différentes dimensions, formes et couleurs. Cette fresque, en mauvais état, doit être refaite à l’identique. Cet hôtel comptant aussi des arcades nues vers l’accueil, les propriétaires ont demandé à Céramiques du Beaujolais de décorer l’une d’elles et de l’habiller de bancs en céramique. C’est ainsi qu’a été retenue la conception d’un paon en relief faisant la roue, de 16 m2 (notre photo), apportant de multiples couleurs à l’édifice et une véritable caractéristique à cet hôtel qui sera bientôt une propriété Sheraton. Les travaux commenceront dans le courant du premier trimestre 2013. »
Mise en place d’un accord avec un réseau de distribution à Dubai
« Nous allons également nous orienter vers les Pays du Golfe où nous avons déjà des contacts intéressants : ils sont très désireux de décors en faïence et de fresques, ont un goût très sûr, et les chantiers sont imposants… Ainsi, avec l’aide de l’Entreprise Rhône-Alpes international (ERAI) qui accompagne les sociétés de la région pour leur développement économique à l’export, je réfléchis à une prospection à Dubai qui consisterait à mettre en place un réseau de distribution en passant des accords commerciaux avec des points de vente de ce pays. »