Microcertec veut passer à la vitesse supérieure
L’entreprise Microcertec, créée il y a une quarantaine d’années et longtemps filiale du groupe britannique Morgan Crucible, a été rachetée en juillet 2004 par les dirigeants actuels et la société d’investissement IDF Capital. Depuis 2005, la société est devenue une SAS avec les capitaux propres de ses dirigeants, François Irlinger, président, Alain Charbonnier, directeur général, et Marc Pons, responsable de production.
En 2012, Microcertec, implantée à Collégien (77) où elle emploie 22 salariés, fait édifier, sur un site proche de l’actuel, un nouveau bâtiment d’une surface nettement supérieure au précédent, nécessaire à la poursuite de sa production.
de gauche à droite, François Irlinger, président, et Alain Charbonnier, directeur général.
Un bâtiment d’une surface presque double de celle du précédent
« L’entreprise a connu une croissance de 25 % de son chiffre d’affaires en deux ans, explique Alain Charbonnier, 2,8 millions d’euros en 2009 et 3,6 millions d’euros en 2011. Et la prévision pour 2012, 4 millions d’euros, n’infléchit pas cette courbe. Si bien que Microcertec avait besoin d’un bâtiment plus spacieux pour poursuivre son essor. Nous allons donc commencer, dès que le froid hivernal se sera dissipé, à édifier un nouveau bâtiment de 2 900 m2 dont 2 500 m2 pour la zone de production/activités et 400 m2 pour la zone tertiaire dont 350 m2 pour les bureaux, sur un terrain de 7 700 m2, poursuit-il. Nous comptons quitter définitivement, dans le courant du quatrième trimestre, le bâtiment actuel dont les locaux industriels ne comptent que 1 200 m2 et les bureaux 300 m2. Si bien que pour un investissement de 2,8 millions d’euros, dont 20 % pour l’achat du terrain, nous quittons un bâtiment de 1500 m2 environ pour un autre de près de 3000 m2. Et comme nous gardons très longtemps nos machines tout en investissant régulièrement dans de nouveaux équipements deux à trois fois par an, ce qui explique aussi notre besoin d’espace plus important, nous ne ferons que transférer notre parc d’une quarantaine de machines actuelles d’un bâtiment dans l’autre ».
Trois grands groupes d’utilisation de ces céramiques techniques
Spécialisé dans la rectification de précision des céramiques techniques, les compétences de Microcertec se sont élargies au micro-usinage laser de précision, mais aussi au scellement verre-métal et céramique-métal, ainsi qu’aux dépôts de couches minces métalliques et optiques au travers de partenariats financiers avec des sociétés dont la production est spécialisée dans ces domaines, Kerdry et PNL Innotech. Autant de réalisations certifiées Iso 9001 version 2008, généralement objets d’audits des clients avant commandes.
Cette production compte trois grands groupes d’utilisation. Le premier concerne le secteur des machines d’analyses médicales et scientifiques telles que la spectrométrie de masse ou les systèmes d’imagerie, orientées vers la recherche génétique et la recherche médicale micro-électronique. Le second s’oriente vers l’opto-électronique et les lasers : ce groupe permet de combiner lumière et électronique à partir d’électricité (laser) alliée à l’électronique, l’ensemble étant appliqué aussi bien à ce qui regroupe des détecteurs, que pour guider des missiles ou encore pour des systèmes d’imageries nocturnes. Enfin, le dernier groupe est celui de l’électronique et de la microélectronique, où l’on retrouve des applications telles que des équipements de production des tranches de silicium ou des composants passifs pour les télécommunications, utilisés par l’aéronautique spatiale et les centres de recherche nucléaire. La production Microcertec est donc utilisée à 80 % par des industries de pointe actuelles.
Manque de personnes spécialisées dans ce secteur
« Cette spécialisation poussée et notre croissance impliquent actuellement pour nous une recherche de salariés qui se révèle difficile par manque de personnes spécialisées, telles que rectifieurs ou ajusteurs, précise Alain Charbonnier. Nous remarquons aussi un manque certain de jeunes possesseurs d’un baccalauréat professionnel en microtechnique. Pourtant, des personnes justifiant de connaissances mécaniques générales pourraient aussi être mises à niveau dans l’entreprise et acquérir des techniques nouvelles… », regrette le directeur général de Microcertec. Ce qui n’empêche pas l’entreprise de multiplier les projets pour accroître son développement par : la recherche de nouveaux produits tels que les circuits d’interconnexion 3D-CI3D de microcéramiques techniques et la participation à certains programmes européens. Mais l’entreprise francilienne s’oriente également vers la grande exportation avec des pays comme le Canada et les États-Unis, en participant par exemple à des salons professionnels. « Ainsi, le “salon de l’industrie de la photonique, de la biophotonique et des lasers” qui s’est tenu fin janvier dernier à San Francisco (États-Unis) nous a permis de faire connaître notre société et nos produits à ce marché et, pour nous, d’apprendre à le connaître, » conclut Alain Charbonnier.
FAO Alain Charbonier
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Roisin
Juste une petite précision. Personne, je dis bien personne n’a envoyé quoi que ce soit sur la planète mars.
La fabrication de la technologie nécessaire à cette entreprise existe belle et bien. Mais ce n’est qu’une façade, un paravent qui génère des milliards de dollars dans divers domaines. D’autre-part, la Nasa capte environ 53 millions de dollars par jour ! Pour ce tarif, il faut être imaginatif pour justifier de telles dépenses.
Aucun des sous-traitant n’a les moyens de vérifier de telles missions. Et puis ça rapporte.
F.O (ancien sous-traitant laser à la retraite)